SADC Parliamentary Forum
Note De Synthèse Séance De La Commission Du FP SADC Sur Le Développement Humain Et Social Et Les Programmes Spéciaux
08 Juil 20218 JUILLET 2021
DE 9 H 30 À 11 H 45, HEURE D’AFRIQUE CENTRALE
« LE RÔLE DES PARLEMENTAIRES DANS LA PROMOTION DES DROITS À L’AUTONOMIE ET À L’INTÉGRITÉ CORPORELLES EU ÉGARD À LA SDSR AU SEIN DE LA SADC »
1.0 CONTEXTE
L’ARASA et le FP SADC partagent une collaboration fructueuse et de longue date qui s’est attachée à apporter un soutien aux législateurs de la région de la SADC afin qu’ils remplissent leur rôle en faisant face aux problèmes émergents fondamentaux du VIH, de la santé sexuelle et reproductive et du respect des droits humains. Parmi les résultats de cette collaboration figurent l’élaboration du Manuel pratique à l’usage des parlementaires de la SADC sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, le VIH et la gouvernance, l’adoption des normes minimales du FP SADC relatives aux populations clés en 2018, l’adoption de la motion sur la criminalisation de la transmission du VIH, de l’exposition au VIH et de la non-divulgation de la séropositivité, ainsi que l’adoption de la déclaration de l’Assemblée plénière visant à mettre en œuvre la résolution 60/2 de la Commission de la condition de la femme (CSW) sur « Les femmes et les filles face au VIH et au sida » en 2017.
Au cours de la dernière décennie, des progrès notables ont été accomplis pour améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans toute l’Afrique australe, y compris dans le cadre des instruments normatifs régionaux tels que la Stratégie régionale de la SADC sur la SDSR (2019-2030). Cependant, la promotion de la SDSR s’est aussi heurtée à des difficultés et des échecs qui ont limité les avancées vers la réalisation des ODD et d’autres engagements pris à l’échelle mondiale. En particulier, des violations systématiques des droits sexuels et reproductifs, notamment à l’encontre des femmes et des populations clés, persistent en Afrique australe et sont souvent profondément ancrées dans les lois, les politiques, l’économie, les normes et les valeurs sociales. Dans certains pays, ces violations connaissent une recrudescence.
Parmi ces violations figurent des lois qui restreignent l’accès des femmes et des adolescentes aux services de santé en exigeant qu’elles aient pour cela l’autorisation de tierces parties, des lois qui obligent les prestataires de services à communiquer des informations personnelles, des lois qui criminalisent les relations entre personnes de même sexe et le travail du sexe et des lois pénales qui interdisent la mise à disposition de services d’avortement et l’accès à ces services. Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes et toutes les autres dont la sexualité n’est pas conforme à celle de la majorité (LGBTI+), les professionnel(le)s du sexe, les toxicomanes, les personnes handicapées, les femmes, les adolescentes et les jeunes femmes sont confrontés à certaines des conséquences les plus dures de ces lois, de ces politiques et de ces pratiques punitives, enracinées dans le comportement et les attitudes de la société. En particulier, de nouvelles vagues de conservatisme et de fondamentalisme qui amplifient la violence et la criminalisation soutenues par l’État et qui sapent la liberté individuelle ont de graves implications pour le respect du droit à la santé et les réponses apportées aux problèmes de santé.
2.0 AUTONOMIE ET INTÉGRITÉ CORPORELLES (AIC)
L’ARASA identifie la défense et la promotion des droits à l’autonomie et à l’intégrité corporelles (AIC) comme jouant un rôle essentiel pour réduire les inégalités, notamment eu égard au genre, et pour promouvoir la santé, la dignité et le bien-être pour tous en Afrique australe. Le fait d’utiliser l’AIC comme une porte d’entrée offre de nouvelles et stimulantes opportunités pour faire progresser la SDSR. Des enjeux variés relatifs à l’AIC occupent une place importante en Afrique australe et orientale, et cela va de l’accès à des avortements médicalisés à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, en passant par des questions liées à la SDSR des adolescents. Cependant, la définition d’un cadre pour l’AIC soulève aussi un certain nombre de difficultés et elle a parfois été utilisée pour favoriser un programme conservateur et socialement répressif, comme l’opposition à la vaccination et la résistance à l’usage de masques pendant la pandémie de Covid-19 en cours.
Les parlementaires jouent un rôle de premier plan dans la promotion et la domestication des droits à l’autonomie et à l’intégrité corporelles dans le contexte de la SDSR, telle qu’elle est définie selon les normes internationales et régionales en matière de droits humains. En outre, nous sommes convaincus que les droits à l’autonomie et à l’intégrité corporelles représentent des principes fondamentaux qui peuvent contribuer à la formulation d’approches visant à l’intégration régionale fondées sur le respect des droits humains.
3.0 OBJECTIFS DE LA SÉANCE
- Examiner les possibilités de mise en œuvre et les difficultés relatives à la défense des droits à l’autonomie et à l’intégrité corporelles, en les envisageant comme faisant partie d’un défi complexe et intersectoriel eu égard à la SDSR en Afrique australe et orientale ;
- Identifier les principales priorités politiques régionales pour la défense des droits à l’autonomie et à l’intégrité corporelles, en s’attachant à la santé et aux droits sexuels et reproductifs et à la façon dont les mécanismes internationaux peuvent être mobilisés pour promouvoir ces droits.
- Faciliter le partage d’expériences et d’enseignements tirés en matière de défense des droits à l’autonomie et à l’intégrité corporelles, en mettant l’accent sur l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination sur la base du respect de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre (OSIG), de la prévention du VIH, de l’accès à l’avortement médicalisé et de l’intégration dans la CSU de services et de programmes complets en matière de SDSR en Afrique australe ; et
- Examiner les besoins en matière de renforcement des capacités eu égard à l’autonomie et à l’intégrité corporelles et déterminer les types de ressources documentaires susceptibles de répondre à ces besoins.
4.0 ORDRE DU JOUR DE LA SÉANCE DE LA COMMISSION
La séance de la Commission se déroulera selon l’ordre du jour suivant :
- Allocution de bienvenue de la Présidente de la Commission HSDSP, l’hon. Bertha Ndebele (Malawi) ;
- Pouvoirs des délégués et excuses ;
- Adoption du projet d’ordre du jour ;
- Examen du procès-verbal des délibérations de la précédente réunion de la Commission HSDSP ;
- Approbation du procès-verbal des délibérations de la précédente réunion de la Commission HSDSP ;
- Introduction à l’AIC et à la façon dont les parlementaires de la région de la SADC peuvent utiliser le principe de l’AIC pour promouvoir la SDSR ;
- Partage d’expériences sur la façon dont les parlementaires travaillent avec des institutions religieuses et culturelles et avec ceux qui en font partie pour extirper des normes qui refusent les droits à l’AIC, notamment le droit à l’avortement médicalisé et les droits des populations clés ;
- Questions diverses ;
- Allocution de clôture et remerciements de la Présidente.
5.0 LIEU ET PARTICIPATION
La réunion sera ouverte à tous les membres de la Commission permanente du FP SADC sur le développement humain et social et les programmes spéciaux. Elle sera également ouverte aux chercheurs et aux partenaires en matière de SDSR et elle se déroulera virtuellement sur Zoom dans les trois langues officielles du FP SADC, à savoir l’anglais, le français et le portugais.
RÉUNION VIRTUELLE À L’OCCASION DE LA SÉANCE DE LA COMMISSION SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET SOCIAL ET
LES PROGRAMMES SPÉCIAUX
8 JUILLET 2021
PROGRAMME
Heure | Activité |
9 h 30 – 9 h 40 | Inscription des participants sur la plateforme en ligne
Pouvoirs des délégués et excuses
Modérateur : M. Dennis Gondwe, Secrétaire de la Commission, FP SADC |
9 h 45 – 10 h 00 | Allocution de bienvenue de la Présidente de la Commission HSDSP, l’hon. Bertha Ndebele, du Parlement du Malawi
|
10 h 00 – 10 h 05 | Point 3 : Adoption du projet d’ordre du jour |
10 h 05 – 10 h 15
| Point 4 : Examen du procès-verbal de la précédente réunion de la Commission HSDSP Point 5 : Approbation du procès-verbal de la précédente réunion de la Commission HSDSP
Modératrice : l’hon. Bertha Ndebele, Présidente |
10 h 15 – 11 h 00 | Point 6 : Introduction à l’AIC et à la façon dont les parlementaires de la région de la SADC peuvent utiliser le principe de l’AIC pour promouvoir la SDSR
Exposé présenté par l’ARASA |
11 h 00 – 11 h 20
| Point 7 : Partage d’expériences sur la façon dont les parlementaires travaillent avec des institutions religieuses et culturelles et avec ceux qui en font partie pour extirper des normes qui refusent les droits à l’AIC, notamment le droit à l’avortement médicalisé et les droits des populations clés
Discussion en plénière modérée par l’ARASA
|
11 h 20 – 11 h 30 | Point 8 : Questions diverses |
11 h 30 – 11 h 45 | Allocution de clôture et remerciements de la Présidente |
Notice of Meeting - SADC PF Standing Committee on Human and Social Development and Special Programs (HSD&SP)
08 Juil 2021You are invited to a Regional Zoom meeting of the SADC PF Standing Committee on Human and Social Development and Special Programs (HSD&SP) to be held under the theme “THE ROLE OF PARLIAMENTARIANS IN ADVANCING THE RIGHTS TO BODILY AUTONOMY AND INTEGRITY FOR SRHR IN SADC”
When: Thursday, 8th July 2021 from 09h30 AM to 11h45 Johannesburg Time.
Please register in advance for the meeting on this link:
https://zoom.us/meeting/register/tJwkf-yuqDMiG9UjZN02fzP97sPZtzhhDHsj
After registering, you will receive a confirmation email containing information about joining the meeting.
Contact Paulina for inquiries: email: [A" data-ep-baeb5="l> [POINT] ">.
Thank you.
Concept Note Session of the SADC-PF Human and Social Development And Special Programmes Committee 8th July 2021
08 Juil 202109:30 AM TO 11:45 AM CAT
“THE ROLE OF PARLIAMENTARIANS IN ADVANCING THE RIGHTS TO BODILY AUTONOMY AND INTEGRITY FOR SRHR IN SADC”
1.0 BACKGROUND
ARASA and the SADC-PF have a long-standing and effective collaboration, which has focused on supporting legislators in the SADC region to fulfil their role in addressing key and emerging HIV, Sexual and Reproductive Health and human rights challenges. This has included the development of the Resource Manual for SADC Parliamentarians on Sexual and Reproductive Health and Rights, HIV and Governance, adoption of the SADC-PF Key Populations Minimum Standards in 2018, the adoption of the motion on the criminalisation of HIV transmission, exposure and non-disclosuree and the adoption of Plenary Assembly Declaration to implement the Commission on the Status of Women (CSW) Resolution 60/2 ‘Women, the Girl Child and HIV and AIDS’ in 2017.
Over the past decade, there has been notable progress in improving Sexual and Reproductive Health Rights (SRHR) across Southern Africa, including in regional normative standards such as the SADC Regional Strategy on SRHR (2019-2030). However, there have also been challenges and failures in improving SRHR, which have limited progress towards achieving the SDGs and other global commitments. In particular, systematic sexual and reproductive rights violations, especially against women and Key Populations (KPs), persist across Southern Africa and are often deeply embedded in laws, policies, the economy, social norms and values. In some countries, these violations are escalating.
These include laws that restrict women’s and adolescents' access to health services by requiring third-party authorisation, laws that require service providers to report personal information, laws that criminalise same-sex relationships and sex work, and criminal laws that prohibit provision of and access to abortion services. Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender and Intersex and other non-conforming individuals (LGBTI+) persons, sex workers, people who use drugs, people living with disabilities, women, adolescent girls, and young women face some of the harshest impacts of these punitive laws, policies and practices, entrenched in societal behaviour and attitudes. In particular, new waves of conservatism and fundamentalism that amplify state-sponsored violence and criminalisation and undermine individual agency have severe implications for the right to health and for responses to health.
2.0 BODILY AUTONOMY AND INTEGRITY (BAI)
ARASA identifies the protection and promotion of the rights to Bodily Autonomy and Integrity (BAI) as key to reducing inequality, especially pertaining to gender, and to promote health, dignity, and wellbeing for all in southern Africa. Using BAI as an entry point creates new and exciting opportunities in advancing SRHR. There are a diverse range of BAI issues that are of importance across southern and east Africa and span from access to safe abortions, sexual orientation and gender identity and issues related to adolescent SRHR. However, the framing of BAI also raises a number of challenges and has sometimes been employed to further a conservative and socially repressive agenda such as advocating against vaccinations and resisting the use of masks in the current COVID-19 pandemic.
Parliamentarians are key in the advancement and domestication of the rights to bodily autonomy and integrity in the context of SRHR as provided for in international and regional human rights norms. Further we believe that the rights to bodily autonomy and integrity are core principles that can contribute to the formulation of human rights-based approaches to regional integration.
3.0 OBJECTIVES OF THE SESSION
- Explore opportunities for, and challenges to, protection of the rights to bodily autonomy and integrity, as part of a complex and intersectional challenge to SRHR in southern and east Africa;
- Identify key regional policy priorities for protection of the rights to bodily autonomy and integrity, with a focus on sexual and reproductive health and rights, and how the international mechanisms can be leveraged to advance these rights.
- Facilitate the sharing of experiences and lessons learnt in advocating for the rights to bodily autonomy and integrity with a focus on elimination of stigma and discrimination on the basis of SOGI, HIV prevention, access to safe abortions and the integration of comprehensive SRHR services and programming into UHC in southern Africa; and
- Explore capacity strengthening needs regarding the rights to bodily autonomy and integrity and what types of resource materials may address these needs.
4.0 AGENDA OF THE COMMITTEE SESSION
The agenda of the Committee session will be as follows:
- Welcoming Remarks by the Chairperson of the HSDSP, Hon. Bertha Ndebele (Malawi);
- Credentials of Delegates and Apologies;
- Adoption of the draft Agenda;
- Consideration of Minutes of proceedings of the previous meeting of the HSDSP Committee;
- Approval of Minutes of proceedings of the previous meeting of the HSDSP Committee;
- Introduction to BAI and on how parliamentarians in the SADC region can use the principle of BAI to advance SRHR
- Sharing of experiences on how Parliamentarians are working with religious and cultural institutions and their constituencies to uproot norms that deny the rights to BAI particularly the rights to safe abortions and key populations;
- Any other Business;
- Closing remarks and vote of thanks by Chairperson
5.0 VENUE AND PARTICIPATION
The Meeting will be open to all Members of the SADC PF Standing Committee on Human and Social Development and Special Programmes. It will also be open to SRHR Researchers and partners and will take place virtually on Zoom in the three official languages of SADC PF, namely English, French and Portuguese.
SESSION OF THE HUMAN AND SOCIAL DEVELOPMENT AND SPECIAL PROGRAMMES COMMITTEE VIRTUAL MEETING
8th JULY 2021
PROGRAMME
Time | Activity |
09:30 – 09:40 | Registration of participants by the online platform
Credentials of Delegates and apologies
Facilitator: Mr Dennis Gondwe, Committee Secretary, SADC-PF |
09:45 – 10:00 | Welcoming Remarks by the Chairperson of the HSDSP Committee: Hon. Bertha Ndebele, Parliament of Malawi
|
10:00 – 10:05 | Item 3: Adoption of the draft Agenda |
10:05 – 10:15
| Item 4: Consideration of the Minutes of the previous meeting of the HSDSP Committee Item 5: Approval of the Minutes of the previous meeting of the HSDSP Committee
Facilitator: Hon Bertha Ndebele, Chairperson |
10:15 – 11:00 | Item 6: Introduction to BAI and on how parliamentarians in the SADC region can use the principle of BAI to advance SRHR
Presenter: ARASA |
11:00 – 11:20
| Item 7: Sharing of experiences on how parliamentarians are working with religious and cultural institutions and their constituents to uproot norms that deny the rights to BAI particularly the rights to safe abortion and key populations
Plenary facilitated by ARASA
|
11:20 – 11:30 | Item 8: ANY OTHER BUSINESS |
11:30 – 11:45 | Closing remarks and vote of thanks by Chairperson |
Veuillez noter que la réunion de la Commission Permanente du Forum Parlementaire de la SADC sur le Développement Humain et Social et les Programmes Spéciaux a été reportée au lundi 31 mai 2021 et débutera à 9H30, heure de Johannesburg.
Entre autres sujets abordés, la réunion mettra l’accent sur les questions thématiques relatives à la SDRD ainsi qu’au VIH/SIDA dans la région.
Vous êtes priés de vous inscrire à cette réunion à l’avance en vous reportant sur le lien suivant:
https://zoom.us/meeting/register/tJwtce-prTwiG9UijlZiPaWAFs4ax_fQAKJt
Une fois inscrit, vous recevrez un courriel de confirmation contenant toutes les informations sur la manière de vous connecter à la réunion.
Prière de contacter Paulina pour tout supplément d’informations sur l’adresse électronique suivante : org" data-ep-aca46="pkanguatjiv">.
Merci.
29TH SEPTEMBER
09:00 TO 12:10
Objectives:
- To build the capacity of Committee Clerks in producing Committee Minutes and Reports of the highest quality;
- To develop guidelines on and standardise the format of SADC PF Committee Reports to the Plenary Assembly; and
- To share knowledge and experience and to promote peer learning among Committee Clerks.
29TH SEPTEMBER, 2021 | ||
TIME | ITEM/TOPIC | PRERSENTER |
09:00 – 09:10 | Introductions and Programme Overview | Ms Paulina Kanguatjivi, Assistant Procedural Officer & Coordinator |
09:10 – 09:20 | Opening Remarks | Ms Boemo Sekgoma, Secretary General |
09:20 – 09:40 | Context and Objectives of the Meeting | Mr Sheuneni Kurasha, Programme Manager, Democracy & Parliamentary Business Focal Person |
09:40 – 10:30 | Key Components of a Committee Minutes and Reports: The Do’s and Don’ts | Ms Clare Musonda, Director: Corporate Governance |
10:30 – 12:00 | Deliberations and Way Forward | Mr Sheuneni Kurasha |
12:00 – 12:10 | Tutorial on filling in of Programme Implementation Request Form | Ms Yapoka Mungandi, Director of Administration, Finance & Human Resources |
END OF MEETING |
17 juin 2021 – 11 h 00 à 17 h 00 (heure de Johannesburg)
- INTRODUCTION
- Le Caucus régional des femmes parlementaires (RWPC) du Forum parlementaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe organise une réunion par Zoom pour discuter des moyens dont disposent les parlementaires pour collaborer avec leurs gouvernements locaux afin de contribuer à atténuer les problèmes rencontrés par les femmes avant, pendant et après la Covid-19.
- Si la situation était déjà difficile avant la pandémie de Covid-19 eu égard à l’autonomisation et au développement des femmes, la crise n’a fait que ramener ces problèmes à la surface et la période de l’après-Covid s’annonce comme une époque qui requiert des changements urgents afin d’éviter que ne s’aggravent encore plus les inégalités existantes entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons.
- CONTEXTUALISATION
- La Covid-19 peut être considérée comme la pire crise économique, sociale et sanitaire du siècle, jusqu’à présent, et à ce stade, les gouvernements s’efforcent tant bien que mal de trouver des solutions et de mettre en place des plans de redressement capables de garantir une croissance économique pour tous. Néanmoins, le tableau est un peu plus sombre pour les femmes dans la région.
- Les femmes sont davantage susceptibles que les hommes d’occuper les emplois les plus mal payés et les moins protégés qui sont les premiers à disparaître lors de crises économiques. Les femmes représentent un apport significatif au commerce informel et transfrontalier, à l’agriculture et à l’entrepreneuriat. Environ 74 % des femmes en Afrique sont impliquées dans le secteur informel, travaillant comme nourrices, vendeuses de rue ou employées de maison, autant d’emplois pour lesquels l’accès à la sécurité sociale, à l’assurance maladie ou le droit à des congés maladie sont limités ou tout simplement ne sont pas octroyés. Les femmes constituent aussi la majeure partie du secteur des petits exploitants agricoles qui a été paralysé en raison des restrictions aux déplacements imposées par de nombreux États pour limiter la propagation de la maladie. Les travailleurs migrants, en majorité des femmes, subissent également des restrictions imposées par rapport à leurs droits, à leurs déplacements et à leurs envois de fonds en raison de mesures de contrôle liées à la pandémie. Cette vulnérabilité persiste alors que les écoles demeurent fermées et il est pratiquement impossible d’éviter que ne se concrétise la probabilité d’une augmentation du nombre de filles qui abandonnent l’école et de mariages précoces dus à la pauvreté.
- Selon un rapport d’ONU Femmes et du FNUAP, « la pandémie de Covid-19 a eu des répercussions profondes et diversifiées sur les femmes et les filles et marquera un recul des efforts mondiaux déployés pour atteindre la plupart des cibles des ODD liées à la question du genre, notamment celles relatives à l’ODD 3 (Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges) et à l’ODD 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles). La sonnette d’alarme a été tirée.
- Selon la même étude, plus de 60 % des femmes et des hommes au Malawi, au Mozambique et en Afrique du Sud ont subi une diminution ou une perte complète de leurs revenus personnels, ce qui accroît des taux de pauvreté déjà élevés et enracine l’inégalité entre les sexes, les femmes étant davantage susceptibles que les hommes de vivre dans l’extrême pauvreté.
- Comme le dit le Dr Julitta Onabanjo, directrice régionale du FNUAP pour l’Afrique orientale et australe, « la pandémie comporte une forte dimension liée au genre, les femmes se trouvant en première ligne pour répondre aux besoins en matière de santé et de soins, tout en subissant dans le même temps des répercussions qui les touchent de plein fouet sur plusieurs fronts, y compris sur le plan de leur santé sexuelle et reproductive. On a pu voir des communautés recourir à des mécanismes préjudiciables pour faire face à la situation, comme des mariages d’enfants, des mariages précoces et forcés. On a vu aussi une hausse du niveau de violence et d’abus domestiques. Cela a pour conséquence un déni de la santé, des droits et des perspectives socioéconomiques des femmes et des jeunes filles. En leur déniant des perspectives d’avenir et la réalisation de leur potentiel, on dénie à la société l’occasion de prospérer ».
- Tous les États membres de la SADC sont parties au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CEDR), à la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Seuls la RDC et le Zimbabwe n’ont pas ratifié la Convention contre la torture (CCT). Le Botswana, les Comores, la RDC et le Mozambique ne sont pas parties au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).
- Sur le plan continental, en juin 2020, la Direction Femmes, Genre et Développement de la Commission de l’UA a lancé le « cadre pour le tableau de bord et l’index relatifs au Protocole de Maputo » en tant qu’outil de contrôle et d’évaluation qui servira non seulement comme un moyen de protection contre les atteintes aux droits des femmes dans des situations d’urgence, mais aussi comme un outil pour la reprise. On escompte que cet outil favorisera la responsabilisation eu égard à la façon dont les États membres remplissent les obligations auxquelles ils s’engagent. Seuls 12 pays dans la région de la SADC sont parties au Protocole de Maputo et tous, sauf Maurice, ont ratifié le Traité de la SADC et le Protocole sur le genre.
- Dans le cas spécifique de la violence sexiste, les États membres de la SADC ont convenu de prendre l’engagement d’éliminer la violence sexiste avant 2030 et le FP SADC a commandité l’élaboration de la loi type sur la violence sexiste qui pourrait être utilisée par ses États membres pour prévenir, aborder et combattre toutes les formes de violence sexiste. En guidant les États membres pour la ratification, la domestication et la mise en œuvre des directives, des obligations et des principes pertinents, à l’échelle internationale et régionale, qui permettent de préciser les moyens de prévenir la violence sexiste et les interventions requises pour faire face à celle-ci à l’échelle des États membres, la loi est devenue d’une nécessité primordiale en cette période consécutive à la Covid-19.
- Un volet primordial de la reprise est le vaccin contre la Covid-19 qui est reconnu comme le seul moyen valable de combattre la maladie. Il est donc réconfortant de noter que, selon l’OMS, à début juin, 51 des 53 pays africains avaient reçu des doses de vaccins, bien que seulement 48 d’entre eux aient commencé à les administrer.
- Les données dont on dispose montrent que le déploiement des vaccins a été lent dans la plupart des pays et que l’Afrique n’a pas encore assez de vaccins. Il est impératif pour la région de la SADC d’œuvrer pour que soient entièrement levés tous les obstacles entravant sa capacité à accéder aux vaccins. D’après les recherches, il faut tenir pour acquis que, tant que nous n’aurons pas tous accès aux vaccins, personne, y compris ceux qui se font vacciner, n’est en sécurité. Ce n’est que par une approche équitable que nous pouvons assurer l’éradication du virus sur le continent africain et à l’échelle mondiale.
- Nous continuons à faire face à un manque de responsabilité, à l’absence de données vérifiables ou à un accès limité à celles-ci, à une faible capacité de traitement des données et de l’information et à l’absence d’une plateforme pour repérer les meilleures pratiques qui peuvent être adaptées sous la forme d’un mécanisme permettant de réussir le redressement des économies africaines.
- Par le biais de leur mandat constitutionnel dans leurs parlements nationaux respectifs et de forums tels que celui-ci, les femmes parlementaires ont et obtiennent la capacité de défendre et de promouvoir l’efficacité des mesures adoptées par les gouvernements afin de garantir que les droits, la protection et l’autonomisation des femmes et des filles soient pris en compte à tous les stades de la mise en œuvre. Dans le cadre des efforts entrepris pour élaborer la loi type sur la violence sexiste, il faut également examiner avec soin le phénomène croisé de la discrimination et de la marginalisation des femmes et des filles induit par la pandémie.
- La politique du genre de la SADC reconnaît que les femmes et les filles rencontrent des difficultés pour accéder à leurs droits juridiques, à l’éducation, à la santé et aux ressources économiques. La hausse des cas de violence sexiste, aggravée par la pandémie de Covid-19, rend urgent pour les États membres d’évaluer minutieusement dans quelle situation ils se trouvent et vers quelle situation ils doivent se diriger pour que les conditions de vie des femmes et des filles changent radicalement lorsque la Covid aura été finalement surmontée et donc pour atteindre les objectifs de développement recommandés dans les conventions internationales et régionales ratifiées par les États membres de la SADC.
- Dans une évaluation de la conformité des lois existantes sur la violence sexiste des États membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) par rapport aux accords internationaux et aux règlements de la SADC, il est recommandé que tous les États membres soient encouragés à ratifier les traités internationaux et régionaux qui fournissent des critères de référence pour la législation sur la violence sexiste. Il y est également mentionné que la loi type jouera un rôle central pour assurer qu’après la ratification, la domestication couvre tous les aspects et soit en phase avec les normes internationales et régionales, tout en accordant la priorité aux points suivants :
- Des définitions complètes des délits relatifs à la violence sexiste ;
- Une homogénéité dans les services de soutien aux victimes ;
- La mise à disposition d’une aide juridique gratuite pour les rescapées ;
- La reconnaissance de faiblesses multiples et qui se recoupent ;
- La révision des directives en matière de peines ; et
- L’harmonisation de l’âge légal de la majorité.
- OBJECTIFS
- Les objectifs spécifiques de la réunion par Zoom sont :
- D’analyser les multiples façons dont la violence sexiste a été aggravée dans le contexte de la pandémie de Covid-19 ;
- D’examiner de quelle façon les droits des femmes et des filles ont été bafoués et comment ils pourraient être promus de manière positive dans la période consécutive à la Covid-19 ;
- De collaborer avec le RWPC pour promouvoir le droit des femmes et des filles à ne pas subir de discriminations et leur accès aux libertés civiles et à l’égalité en matière de droits du travail dans le contexte de la Covid-19 ;
- De promouvoir l’apprentissage continu entre pairs parmi les parlementaires (partage d’informations, d’expériences et de difficultés relatives au contexte actuel de la Covid-19 et dans le cadre de ce contexte).
- RÉSULTATS ATTENDUS
- Les résultats attendus de la réunion du RWPC sont :
- De définir clairement les marges de manœuvre et les moyens d’action pour réduire les atteintes aux droits du travail des femmes et des filles
- D’aller plus loin dans l’élaboration et l’approbation de la loi type sur la violence sexiste
- MÉTHODOLOGIE
- Chaque pays présentera un exposé sur l’incidence de la violence sexiste dans le contexte de la Covid-19 et les progrès accomplis dans la vaccination contre la Covid-19, y compris les progrès accomplis pour permettre aux femmes d’accéder aux vaccins contre la Covid, par le biais d’une présentation PowerPoint ou d’une brève intervention ne dépassant pas 7 minutes.
- Les exposés porteront sur :
- La sécurité de la vaccination contre la Covid-19 et des considérations connexes d’ordre éthique ;
- Les conclusions d’une étude menée par ONU Femmes et le FNUAP sur la prise en compte du genre dans le contexte de la violence sexiste.
- LIEU ET DATE
- La réunion se tiendra par le biais de la plateforme Zoom le 17 juin 2021.
- PARTICIPANTS CIBLÉS
- La réunion par Zoom cible les parlementaires du RWPC, des OSC et des partenaires de développement engagés dans la promotion de l’égalité entre les sexes et du respect des droits du travail des femmes et des filles, notamment dans le contexte de la situation liée à la Covid-19.